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Blog des Lesbiennes Politiques en France
30 novembre 2008

Présentation de Monique Louicellier

(Mise à jour du 18 juin 2010 sur tous les messages de ce blog maintenant déserté, merci de vous rendre sur le blog source de Monique Louicellier qui est www.lesboseparatiste.canalblog.com ! )

Correction de cet article - Octobre 2010 : j'avais oublié que j'avais laissé ici une présentation devenue obsolète et partiellement incorrecte, je l'avais oubliée là parce que ce blog était déserté, mais j'ai affiné ma connaissance des mouvements politiques de lesbiennes depuis et je vais biffer ce qui est incorrect actuellement dans mon ancienne présentation, ci-dessous en noir, tandis que mes commentaires récents sont en rouge.

Actuellement je revendique donc fièrement d'être une lesbienne séparatiste, et ce n'est pas parce que d'anciennes bisexuelles actuellement lesbiennes séparatistes, ou parfois d'autres lesbiennes jamais hétéros, ont clamé que toutes les femmes seraient potentiellement lesbiennes, ceci même si elles ont fait beaucoup pour le mouvement, qu'elles détiennent la vérité et qu'elles sont l'étendard du lesbianisme séparatiste.
Je sais que des bisexuelles choisissent d'aimer une femme et de rester dans ce choix, qu'elles ne reviendraient pas en arrière et se considèrent maintenant lesbiennes à 100 % et depuis toujours en quelque sorte, et également qu'elles défendent l'amour des femmes et le séparatisme lesbien, se considérant aussi lesbiennes séparatistes, mais le fait est qu'elles sont différentes d'une lesbienne qui n'a jamais été hétéro.
C'est un peu facile de vouloir extrapoler leur expérience en disant que toute femme hétéro est en fait lesbienne (et le deviendrait si on enlevait la pression hétérosexuelle).
Premièrement, je ne pense pas que ce soit une vue réaliste mais ça ne me dérangerait pas bien au contraire que le plus de femmes bi deviennent lesbiennes et je ne sais pas comment ces femmes bi ou hétéros vivraient si la Terre n'était peuplée que de femmes. Elles vivraient bien je pense. Puisque toutes les femmes apprécient énormément le fait de se retrouver entre femmes, ceci même avec une éducation voire un vécu hétéro dans le monde actuel.
Mais ce qui me dérange dans ces lesbiennes souvent formidables, anciennes hétéros - qu'elles aient été hétéros à cause de la pression sociale ou pas, mais en fait avec un bon pourcentage de bisexualité et ayant choisi d'être lesbiennes - c'est qu'elles revendiquent l'identité si fragile de la lesbienne véritable.
Alors qu'une véritable lesbienne détesterait coucher avec un homme, pour moi une lesbienne ne couche pas et n'a jamais couché avec des hommes, viols exceptés. D'ailleurs de telles lesbiennes se suicident plutôt que d'être mariées de force par exemple. Tandis que ces lesbiennes d'un autre type, ont copulé avec des hommes, souvent pendant des années, et connaissant les "besoins" des mâles, cela fait un bon nombre de fois, elles se sont parfois mariées et ont eu des gosses, qu'elles voient toujours d'ailleurs, même si ce sont des mâles, et elles n'ont pas ce même dégoût pour les hommes que la véritable lesbienne, c'est évident.
Donc pas la même identité.
Une lesbienne qui aurait ce dégoût depuis toujours et n'aurait jamais couché avec des hommes mais qui ne pourrait se passer d'eux, comme copains, est également une identité très différence de la lesbienne (non-bi) séparatiste.

Bref, c'est dit.

Maintenant concernant l'étiquette de lesbienne radicale, je crois que contrairement aux séparatistes (et pour cause, les séparatistes agissent de manière irréversible et sans laisser de doutes sur leurs intentions, en se retranchant du reste de la population et en créant des choses entre elles), les lesbiennes radicales, leur label a pu être détourné en tant que mouvement politique, les radicales françaises en étant un bon exemple : propension à l'élitisme, au classisme, à rester dans les écrits plutôt que les actions, à être bienveillantes envers le mouvement queer pro-porno si ce n'est d'en faire partie, et à être bienveillantes envers la politique du "genre" au lieu de la politique de la libération de "la femme", ce qui fait finalement le jeu des hommes et invisibilise les femmes et les lesbiennes...
Mais certaines lesbiennes radicales, souvent aux USA, sont restées pures dans leur politique et sont bien évidemment également séparatistes.
Par rapport aux trans, je ne veux même pas en parler, ils font ce qu'ils veulent mais énormément de jeunes lesbiennes sont conditionnées par une société misogyne et par les queers qui parlent tellement de trans et bien trop par rapport au nombre infime qu'ils représentent en réalité, à changer leur identité de femmes, pour prendre celle de l'homme plus valorisante dans cette société, ceci parce qu'on leur cache une identité possible, forte et libérée de lesbienne (ou de femme), 
 une identité qui défie le système et expose à être encore plus pourchassée et punie mais au moins en étant soi-même, en s'étant libérée au milieu de l'oppression et de la répression, une identité qui permet de trouver des semblables et l'union faisant la force, d'espérer se créer un monde meilleur à vivre, mais une identité qui peine à être visible et à portée de ces jeunes lesbiennes qui n'ont pas connu le véritable féminisme et lesbianisme féministe, qui est détruit sans relâche depuis 20 ans et à l'heure actuelle qui fait l'objet d'une véritable imposture.

Le féminisme véritable ou l'identité lesbienne fière et vraiment féministe est caché par les médias y compris lesbiens (en réalité aucune lesbienne vraie n'y travaille, d'ailleurs les lesbiennes n'ont pas d'argent pour réaliser de tels magazines à couverture glaçée et à grand tirage, mais ces médias sont payés par l'industrie, le commerce, y compris sournoisement par l'industrie du porno), et ces médias revendiquent plus ou moins être féministes mais en donnent une image qui est exactement l'opposé, comme il y a bien longtemps les cartes postales à la David Hamilton montraient des actrices dans des poses dénudées censées être lesbiennes et exciter les fantasmes mâles hétéros mais n'ayant en fait rien de lesbien, pendant que les vraies lesbiennes se battaient dans les luttes féministes et ne posaient sûrement pas pour ces cartes postales.
Et encore ces cartes postales étaient édulcorées, ce que l'imposture et la manipulation de nos jeunes lesbiennes montre faussement aujourd'hui, c'est de la poupée Barbie, ce qui est dur (hard) en soi, mais carrément du hard, du porno trash, du SM, une pseudo-identité extrêmement violente et pronographique, digne de figurer dans les cabarets des maquereaux de Pigalle mais pas en tant que "modèle" pour les lesbiennes. 
Même les groupes se revendiquant lesbiennes et riot girls, en général sur internet évidemment (pas question que la désinformation pousse les lesbiennes à se rencontrer dans la réalité dans un cadre politique et dans un espace à elles, sinon elles reprendraient vite naturellement les luttes de leurs ainées) et ayant à priori un discours féministe, sont une grande entreprise de désinformation, et finissent en réalité par l'apologie de la mixité, du punk, de la bisexualité, et de fil en aiguille, du queer et du porno et de la culture massive Barbie/porno.

Donc oui je suis une lesbienne séparatiste, j'espère vraiment fonder ou rejoindre une communauté sur une Terre lesbienne, je rêve d'une Terre lesbienne débarassée des hommes, la petite terre ou la grande, et même si je ne devais pas voir mes rêves se réaliser, je mourrai avec cette grande cause dans mon coeur ! 


Bonjour,

Je recommence ma présentation, tant je découvre le milieu lesbien et parviens mieux à cerner ma couleur politique par rapport aux autres couleurs. Et cette définition est extrêmement importante.

Se dire lesbienne radicale pour moi relèverait du flou et de la malhonnêteté intellectuelle, se dire séparatiste aussi.

Je me méfie aujourd'hui des théories et définitions portées par d'autres, tant que je ne les aurais pas étudiées en détail et ne me serais pas positionnée clairement par rapport à elles en connaissance de cause.

Je ne me dis plus séparatiste non plus, malgré le titre de mon blog personnel (www.lesboseparatiste.canalblog.com) car après avoir discuté avec une lesbienne qui a fondé ce mouvement américain, je ne peux les rejoindre quand elles pensent que toutes les femmes, toutes, naissent lesbiennes et ne sont que violées par les hommes (en faisant la comparaison un peu facile avec les animaux), user son énergie à répandre cette thèse un peu bidouillée est un de leurs combats de premier plan auquel je ne veux pas m'allier, bien que je veuille vivre entre lesbiennes aussi et bien que je ne nie absolument pas les immenses dégâts de la pression à l'hétérosexualité.

Sinon je n'adhère à aucun parti politique (non-lesbien) et n'ai pas l'intention de le faire même si je me sentirais plus proche des idées très à gauche, anti-capitalistes, altermondialistes car le seul engagement qui m'est absolument prioritaire et ceci sans aucun compromis est de militer en politique lesbienne.

Et c'est là que mes idées ne sont pas forcément en accord avec toutes celles qui ont été exposées par les groupes politiques ou les individues qui se disent lesbiennes politiques actuellement et qui adhérent à certains courants de la politique lesbienne.

J'ai milité à Paris à 17 ans, en 1983 au MIEL, le Mouvement d'Information et d'Expression des Lesbiennes, une véritable révélation identitaire et politique, je m'y suis formée mais seulement cette année là, 1983 et 1984, avant d'être happée par des problèmes ugents ou récurrents qui m'ont empêchée de penser à la politique : abus des parents, chômage, précarité, course aux emplois ou aux études, suivre des amantes au loin..

Le MIEL était de couleur féministe, mais actuellement le féminisme radical et les théories lesbiennes radicales me paraissent plus pertinentes que le féminisme classique qui fait malgré lui le jeu de l'intégration parce qu'il analyse moins que le radical en termes de classes sociales et de conditionnements, j'aime beaucoup à ce propos le début (le début seulement !) du livre de Catharina MacKinnon, féministe radicale hétérosexuelle, qui s'appelle Féminisme irréductible.

Mais je me désolidarise également des théories radicales à un moment, elles vont trop loin, tout n'est pas que rapport de classes et conditionnement, sinon prenons vite notre carte à la LCR ou au parti communiste comme celles qui comme par hasard ont écrit beaucoup de ces théories, le sexe n'est pas artificiel, être de tel sexe de naissance et l'homosexualité existent pour moi de façon naturelle, aussi clairement que l'aube qui revient chaque matin, même s'il y a aussi des accidents naturels comme le fait d'être convaincu d'être dans le mauvais corps et donc transsexuel/le.

Je revendique être une lesbienne mais aussi d'être une femme et d'être attirée sexuellement et romantiquement par d'autres femmes, mais pas par les hommes par contre (justement), et je parie même que dans une société totalement déconditionnée, mes attirances et non-attirances pour des "essences" persisteraient, je ne suis pas la seule à le penser, peu de lesbiennes radicales d'ailleurs ne pensent pas comme moi quand on les interroge en privé !

Je n'aime ni l'odeur, ni le corps, ni la présence des hommes, etc, etc, ni le reste chez eux, ce n'est pas juste par choix politique ou par peur du dominant.

A mon avis toute femme prise au hasard, même déconditionnée, libérée, ne deviendra pas lesbienne automatiquement non plus ou asexuée, il y a même de grandes chances qu'elle puisse toujours être très attirée par les mâles romantiquement et sexuellement et donc être hétérosexuelle, s'il n'y a pas un brin d'essentialisme là-dedans ?

C'est énervant quand les théoriciennes veulent aller jusqu'au bout de leur théories en dépit de leurs expériences propres et en prenant les autres femmes pour des imbéciles.

Evidemment il doit bien y avoir quelques exceptions qui deviennent effectivement lesbiennes par choix politique, mais quelle lesbienne même qui se revendique radicale, quelle homosexuelle de la rue, ne croit pas à ce que je viens d'évoquer, en réalité, au quotidien, dans sa vie privée, combien sont devenues lesbiennes par choix politique uniquement ?

Une extrême minorité à trouver parmi les lesbiennes radicales, et les queers, qui sont d'ailleurs largement bisexuels et transsexuels...

Je ne peux donc ni adhérer totalement au lesbianisme matérialiste radical ni aux dérives queers qu'il porte en germe, ni à la malhonnêteté intellectuelle de lesbiennes qui se diraient radicales mais qui seraient bien entendu "essentialistes" dans leurs vies privées.

Je manque de lectures pour conforter définitivement mon opinion mais je suis d'ores-et-déjà certaine qu'un grand flou règne dans le monde lesbien au niveau politique, car quand une lesbienne se dit plutôt radicale ou plutôt féministe, se réclame de tel écrivaine qu'elle n'a peut-être même pas lue, de telle mouvance, de telle identité, quelles idées cela recouvre-t-il ? Qui est qui ?

J'ai voulu lançer un sondage récemment par rapport à cette question politique essentielle dans les principales listes de diffusion d'informations lesbiennes, mais on m'a censurée, sans me le dire ouvertement, juste en me répondant par un silence de mort, même la première réunion de mon groupe tout nouvellement créé, qui devait se tenir le 5 novembre 2009 à la Maison des Femmes, n'a pas été diffusée, alors qu'étrangement quand ces dames pensaient encore que j'étais une lesbienne radicale, elle s'étaient hâtées de publier un communiqué.

En quoi les questions sur les théories lesbiennes les dérangent-elles ?

Pour certaines lesbiennes qui ont écrit et gravitent depuis assez longtemps dans le milieu intellectuel et politique lesbien, on pourrait penser qu'elles savent pourtant de quoi elles parlent et devraient se délecter de répondre aux questions tout comme aux critiques ! Eh bien non, tout au contraire...

Je me pose des questions au sujet de leur malhonnêteté car leurs opinions recueillies en privé trahissent l'évidence qu'elles n'adhérent pas à leurs thèses ou aux thèses d'autres lesbiennes encore plus célèbres qu'elles dont elles se réclament.

Snobisme ?

En tous cas malhonnêteté intellectuelle, incapacité à critiquer constructivement des théories d'amies, ce qui fait grand tort à l'identité politique et empêche de créer des théories plus porteuses de vérité et donc d'intéresser un tout petit peu plus les lesbiennes ne gravitant pas dans ces hautes sphères.

Pour Cineffable, j'ai essayé de recruter des lesbiennes, peu m'importait qu'elles soient déjà politisées ou pas encore, afin de relancer toutes ensemble un mouvement politique visible, qui se voulait une alliance de courants divers (féministes, radicaux, séparatistes, rien encore) dont elles auraient pu se revendiquer au départ, donc cela partait d'une attitude très modeste, j'ai essayé de les faire réagir au manque de groupe politique visible comme dans les années 80 et de les faire se positionner contre les queers pro-porno, pro-sm, etc...

On m'a alors traitée de nostalgique, de coincée du cul, d'essentialiste, d'identitaire, de faire le jeu de la droite, d'être personnelle, ni diplomate ni respectueuse, d'être ringarde, de n'avoir rien lu, de n'avoir pas inventé l'eau chaude, que ce que je voulais faire existait déjà, on m'a dit qu'on n'avait pas besoin de moi et finalement que je dérangeais beaucoup, beaucoup, chez les lesbiennes affichant déjà une couleur politique !

Mais j'ai quand même insisté et intéressé des lesbiennes sans opinion politique mais toutes prêtes à en avoir.

Et plus j'y pense, plus je me dis que toutes les lesbiennes que j'ai intéressées et recrutées étaient hors ghetto politique, d'autres sont bien venues se rajouter, certaines que des lesbiennes radicales connues m'ont mises entre les pattes comme par hasard, mais qui n'ont fait que me ralentir en me lâchant au dernier moment, d'autres encore m'ont rejointe grâce à mon blog, et bien que se disant politiques, toutes portaient des incohérences dont elles n'étaient pas prêtes à discuter, peu de ces politiques voulaient s'investir physiquement dans des réunions non plus par contre elles étaient prêtes à me lâcher à la moindre discussion là encore.

En tous cas me frotter aux lesbiennes politiques aujourd'hui m'a occasionné un choc par rapport à mes années militantes où je n'avais jamais eu à faire à ce genre de critiques, à autant d'opposition, d'inflitrations queer, de solidarités de copinage ou de pessimisme généralisé.

Et j'ai eu tellement d'obstacles sur ma route pour simplement monter ce début de mouvement et pas seulement chez les radicales : inertie, lassitude, individualisme, acceptation de la perversion, de la pression capitaliste et patriarcale, que c'est devenu très dur !

Mais une fois encore ce ne sont pas toutes les critiques venant des radicales qui comme par hasard pleuvent sur ma relative insignifiance politique par rapport au monopole qu'elles ont sur ce qui est encore lesbien non-mixte, qui vont m'arrêter, au contraire je sens que si je dérange tant, c'est que je suis sûrement sur la bonne voie pour faire changer les choses et enfin sembler plus adéquate aux lesbiennes de base.

Il ne sera pas question de copinage ou de snobisme avec moi, et si je n'étais pas cohérente dans mes idées, il ne serait pas question non plus que je les mette en avant quand même comme font certaines, toutes biscornues qu'elles soient, juste pour se faire mousser auprès d'intellectuelles prêtes à accepter pas mal de dérives et de compromis, pourvu qu'on se fasse connaître, qu'on écrive des livres, non si cela m'arrivais, je ferai juste mon mea culpa et marche arrière, et pas question non plus de commencer à graviter dans un cercle de lesbiennes politiques élitistes...

Je crois beaucoup à la solidarité entre lesbiennes et j'aimerais ne jamais occulter cet aspect, cependant une relance politique honnête, sans concessions au copinage et sans compromis, m'apparait comme la première des urgences.

Je ne m'interdis pas d'être amie avec d'autres lesbiennes de ces cercles un peu élitistes où tout le monde se connait et où personne ne s'attaque (cercles pas ouvert à la première venue), car je ne suis pas fâchée contre elles personnellement et j'ai également bien besoin d'amies lesbiennes, mais alors tout simplement nous pourrions éviter de parler politique entre nous et je ne défendrais sûrement pas leurs couleurs.

Par contre, ce n'est vraiment pas gentil cet ostracisme et cette censure, l'isolement absolu qu'elles me font vivre en ce moment tout exprès pour m'affaiblir psychologiquement, je ne le leur souhaite pas.

Je rêve donc de politique et également de vivre entre lesbiennes dans une société lesbianiste, j'ai un amour de la culture lesbienne telle qu'on peut la découvrir au Festival de Musiques de Femmes du Michigan et je rêve d'un état lesbien, je crois aussi beaucoup à la solidarité entre lesbiennes et pense très important de ne pas occulter cet aspect, étant donné que nous sommes les premières précarisées, isolées et abusées.

Par ailleurs , j'ai décidé de vivre autrement, plus libre, j'ai démissionné il y a quelques mois pratiquement sans filet d'un poste que j'avais à Londres pour reprendre ma liberté et rompre avec l'asservissement imposé par une société capitaliste, j'écris un livre pour faire le point sur le sens de la vie, de ma vie, mais sans ambition intellectuelle, je ne cherche plus à m'intégrer dans la société patriarcale et capitaliste mais au contraire à avoir un mode de vie flexible, avec travail ou resources et hébergement me permettant de me libérer des contraintes, d'analyser mieux, de vivre plus heureuse pour faire de la politique tout en pouvant me rapprocher physiquement aussi des autres lesbiennes et pouvoir plus facilement vivre dans des lieux communautaires, à ce propos le projet du Repaire de Jubilation m'intéresse énormément.

J'aimerais contribuer à promouvoir ces modes de vie alternatifs et solidaires en survie (logement, ressources) amenant plus de liberté, plus de possibilité de voyager et de vivre ensemble, que l'on pourrait diffuser auprès des lesbiennes pour un premier pas d'émancipation sociale et de création de communautés.

Ce dernier projet bien concrêt, autant que celui de réunions physiques de lesbiennes pour parler politique, me tient beaucoup à coeur.

Monique

 

(post antidaté d'un an pour raisons de stockage. ML)

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Commentaires
L
Je sais maintenant que je suis une lesbienne séparatiste, et lisez donc Scum Manifesto de Valerie Solanas, je suis une fan, et ma propre théorie/expérience est que même si hypothétiquement l'hétéropatriarchie était renversée, et si plus aucun homme n'était re-produit, certaines femmes même avec cette pression de moins sur leurs épaules demeureraient ou naitraient hétérosexuelles ou avec une mauvais personnalité. Je pense bien entendu la même chose des hommes, malgré une société progressiste ils s'arrangeraient toujours pour nous jouer de sales tours avec en plus leur jalousie des femmes, leur force physique, leur peu d'empathie, leur niveau de testostérone et leur pénis qu'ils peuvent utiliser comme une arme. Et si nous n'avions que des femmes, que ferions-nous donc de celles qui ne nous ressemblent pas et comment gérer idéalement la planète. Nous pourrions souhaiter être autant douées qu'au Festival de Musiques de Femmes du Michigan qui se déroule parfaitement dans tous domaines en dépit des pressions sociales extérieures. C'est pourquoi je souhaite voir un retour en force des groupes politiques et de grandes communautés lesbiennes féministes séparatistes et bientôt, le plus vite possible, la naissance d'un état lesbien.
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  • Ceci est le blog des lesbiennes qui ont décidé fin octobre 2009 par une présence à Cineffable de faire renaître de ses cendres le mouvement lesbien politique en France et de contrer l'imposture effroyable queer-transgenre-SM finançée par la mafia du porno.
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